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Les grands seigneurs s’avilissent,
Les financiers s’enrichissent.
C’est le règne des vauriens — rien — rien.
On épuise la finance
En bâtiments, en dépense,
L’État tombe en décadence,
Le roi ne met ordre à rien — rien — rien.

Une petite bourgeoise,
Élevée à la grivoise,
Mesurant tout à sa toise.
Fait de la cour un taudis — dis — dis.
Louis, malgré son scrupule.
Froidement pour elle brûle,
Et son amour ridicule
A fait rire tout Paris — ris — ris.

Cette catin subalterne
Insolemment le gouverne
Et c’est elle qui décerne
Les honneurs à prix d’argent — gent — gent.
Devant l’idole, tout plie,
Le courtisan s’humilie,
Il subit cette infamie
Et n’est que plus indigent — gent — gent.

La contenance éventée,
Et chaque dent tachetée,
La peau jaune et truitée
Les yeux froids et le cou long — long — long.
Sans esprit, sans caractère,
L’âme vile et mercenaire,
Le propos d’une commère,
Tout est bas chez la Poisson — son — son.