Il prit un paquet :
— Voici tes lettres, ton portrait, tes cheveux, tout ce qui me restait de l’ancienne Marianne.
— Je te remercie.
Le paquet tremblait dans ma main. Maxime murmura :
— Qui nous eût dit, il y a un an !… Ah ! je laisserai peu de regrets. L’oubli, c’est le commencement de la mort, et je suis si las de la vie… Meurtri, dégoûté, oui, dégoûté des autres et de moi-même. Sois contente, Marianne. Te voilà débarrassée de moi.
— Peux-tu croire…
— Oh ! j’ai bien compris que je te gênais. Après tout, si tu avais des torts envers moi, j’avais mérité ta rancune. Je t’ai déçue, je t’ai froissée. Pourtant…
— Mais, balbutiai-je, je n’ai plus aucune raison de te haïr. Seulement quand je redoutais en toi un ennemi implacable…
— Ah ! cria-t-il avec un accent qui m’ébranla jusqu’à l’âme, moi, ton ennemi ! Tu as