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avant l’amour

— Tu m’obéiras ?

— Soyez tranquille, mademoiselle. J’ai un projet.

— Ah ! dis-je en répondant à son baiser, que je t’aime quand tu es bon comme aujourd’hui ! Nos querelles me faisaient tant de mal.

— Vrai ! Tu m’aimes bien ? Répète que tu m’aimes ?

— Je t’aime, Maxime, de tout mon cœur.

— Chérie !

— Je veux t’aimer avec toutes les forces de mon être. Il dépend de toi d’asservir ces forces à ta volonté. Cher ami, tu as du talent, de l’énergie, tu peux devenir quelqu’un. Mais il ne faut pas être implacable.

— Suis-je implacable ?

— Souvent.

— Et ma dureté t’inquiète ?

— Quelquefois. Oh ! Maxime, sois tendre pour moi. Je n’ai que toi au monde. Tu connais mes secrets, mes vœux, mes chagrins. J’ai besoin d’être comprise, doucement encouragée.

— Mais je suis fou de toi.