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XIII


Je m’éveillai, le lendemain, brisée, fiévreuse, avec un cri de honte et de douleur.

— Qu’ai-je fait, mon Dieu ! qu’ai-je fait ?… Je n’aime pas Maxime.

Non, je ne l’aimais pas… Ma courte folie de la veille, cette étreinte dans la nuit, ces baisers où je n’avais rien mis de mon âme, ne me laissaient que tristesse infinie, rancune et dégoût… J’avais trop présumé de mes forces en tentant sur moi-même une odieuse et vaine suggestion… Je ne pouvais aimer Maxime ; je ne voulais pas lui appartenir. Et