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XII


Le rideau s’était levé sur le premier acte de Roméo et Juliette. Maxime n’était pas encore arrivé, et dans la loge, offerte par M. de Montauzat, sa place vide me causait un malaise. Nous nous étions quittés la veille, après une longue discussion, sur un adieu aigre-doux, avec des regards de colère. J’espérais, entre deux actes, ébaucher la réconciliation.

Un remords me venait d’avoir été coquette, capricieuse et dure après une période d’exquise douceur, après des indulgences qui ressemblaient à des encouragements. Maxime était