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avant l’amour

pour moi est celle d’une sœur, j’oublie… Hélas ! Un mot de toi me rappelle aux réalités implacables. Et pourtant, si tu pouvais m’aimer !… »

Je répondis simplement : « Je serai seule mardi. Il faut que je te parle. Viens. »

Il vint. Nous nous retrouvâmes côte à côte sur le canapé du salon. La pluie battait les vitres ; le feu triste mourait et sur une console, lentement, s’effeuillaient les derniers chrysanthèmes. Maxime me prit les mains, me regarda jusqu’à l’âme et prononça :

— Tu ne m’aimeras jamais ?

J’eus le pressentiment qu’il disait la vérité, mais il m’était impossible de ne pas soulager sa souffrance. Malgré moi, je répondis :

— Qui sait ?

Il secoua la tête :

— Je n’aurais pas dû parler… Nous ne pourrons plus être amis.

— Pourquoi ?

— Tu me feras souffrir.

— Me crois-tu coquette et méchante !…