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Par ces cœurs primitifs noblement inspiré.
Et moi, je n’ai pas même un réduit ignoré,
Près du courtil de chanvre un toit couvert de paille.
À mon but cependant j’irai vaille que vaille,
Poète des bretons, comme eux simple, ignoré.


Ce but a été plus haut qu’il ne croyait. S’il n’avait cherché que la gloire de son pays, la gloire lui a été donnée pour lui-même par surcroît.


Ces souvenirs sur les séjours de Brizeux à Scaër ne seraient pas complets si je ne disais quelques mots encore, et la bonté d’âme du poète serait insuffisamment connue, si on ignorait que cette âme était profondément religieuse.

S’il venait chercher en Bretagne « le repos, l’oubli, l’obscurité, la liberté, » il y venait aussi chercher Dieu, plus doux à toutes les âmes au pays de l’enfance, et plus présent en Bretagne qu’en aucun autre pays, et plus vivant dans tous les cœurs bretons.

On l’a vu visitant toutes les chapelles des trêves, retournant à Coadri plusieurs fois, assistant à la grand’messe, souvent aux vêpres, « attiré et charmé par cette harmonie » religieuse.

« J’ai honte de moi, écrit-il ailleurs, et de