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nue chronique et ne fait guère que de céder. Mais il me reste une laryngite (Et voilà les mots horribles que j’ai dû apprendre !) pour laquelle j’irai passer le plus dur de l’hiver dans le midi de la France, J’ai plein espoir de revenir avec une gorge assez forte pour faire avec vous une bonne partie de franc rire. Faites donc provision de bonnes histoires et aussi de vers. J’en rapporterai fort peu. J’avais cependant une belle imprécation à lancer contre la déesse Tossa !… Mais poètes, historiens, philosophes, pères de l’Église, j’ai relu toute l’antiquité grecque et latine, avec une admiration toujours plus grande pour leurs poètes ; pour le reste donnant plus d’une fois la couronne aux modernes. Voilà, cher ami, l’emploi de mon esprit pendant ces tristes mois. Mon cœur, je le mettais à raviver cette bonne vieille mère qui se désole déjà de la séparation prochaine mais qu’elle-même approuve et se résigne et me conseille. Croyez aussi que je pensais mainte fois, tout en ne leur écrivant pas, aux chers amis (Ceci pour la divine Valmore à qui vous le rapporterez) et à notre Athénien Husson et à vous, mon aimable poète, à vous. »

Le Midi, parfois aussi, lui rappelait le mauvais temps de l’automne en Bretagne. Il écrit de Bordeaux, le 20 décembre 1856 :