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« Je vais, le bâton de voyage à la main et, chemin faisant, rimant et poète moi-même, dit-on. »

Ils s’en vont, par les bois, par les monts, par les prées,
Et jouissent tout seuls des nymphes et des fées.
Quimper, 8 octobre 1854.

L’air de Bretagne avait pour lui, il le pensait quelquefois, non moins de vertu que celui du midi. L’air pur et l’eau pure, cette eau fameuse de la fontaine Sainte-Candide, fraîche, abondante, intarissable. Il écrit de Scaër, à la date du 24 octobre 1856 :

« Cher ami, je veux boire pour vous une grande tasse à la fontaine de Sainte Candide… J’y ai trouvé à la fois et de la joie pour l’âme et de la force pour le corps, car, arrivé très souffrant et depuis des semaines, je vais repartir assaini par cet air pur, retrempé dans ces eaux transparentes dont je veux boire en votre honneur. »

Ce mieux dont il se targuait ne devait pas durer, car une charmante lettre à M. Lacaussade, du 20 décembre de la même année, nous le montre aux prises encore avec la toux.

« Vous savez que, depuis quatre mois, si je ne vous en ai rien dit, j’ai été fort souffrant d’une bronchite féroce, qui d’aiguë est deve-