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Le 2 décembre, il achève la lecture de Corneille ; et il s’exclame, non sans raison : Corneille à Scaër ! Le samedi 3, « désordre et corruption » dans le bourg. C’est l’élection d’un conseiller départemental. Et Brizeux ajoute : « Je n’écrirai pas ces turpitudes. » Comme il a raison ! Le lendemain, il va à la chapelle de Plaz Kaër, avec Jérôme.

Le lundi 5 décembre, il est en visite à Kerbarz, chez Treiz. Un jeune garçon de douze ans apprend à lire en breton. On ne sait pas un mot de français dans la ferme et on s’en loue. La mère dit :

Non ha oui,
Setu Gallec ann ti.
Oui et non,
C’est le français de la maison.

Le 6 décembre, il va à Kermarc’h et à Kerveguen, où il voit « la fille de la pauvre Marianne. » Il la baise « au front ! » Le 7, il est à Laignevéon, à Coat Scaër Vraz (Kosquer). Il voit le tumulus. Les Floc’h, puis les Fich de Kerridec lui font une aimable réception. Le jeudi, il se promène à Kerforn, avec Bed et lui lit un épisode des Bretons. Le dimanche 11, il assiste à la grand’messe et aux vêpres. « Toute cette paroisse chantant ensemble le Credo, tous ces hommes si graves avec leurs