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bien vite un demi-louis dans une papillote, salué d’un grand merci de l’emprunteur, qui se sauvait en criant : « Surtout pas un mot à Lacroix ; il mettrait ça dans ma biographie. »

En mai 1845, Brizeux, qui demeurait alors rue Croix-des-Petits-Champs, était douloureusement aux prises avec un rhumatisme aigu. Lacaussade l’apprend et n’hésite pas à faire transporter son ami dans son appartement de la rue de Seine, où, pendant trois mois, il se fait, avec sa jeune femme et sa belle-sœur, le garde-malade affectueux du poète. Voici comment Mme Boyer, la mère de Brizeux, les remerciait, à la date du 1er  décembre 1845.

« J’ai appris de mon fils, l’amicale hospitalité que vous et votre jeune dame lui avez donnée durant sa maladie. Comme son affection, sa reconnaissance est des plus grandes : permettez-moi, Monsieur, d’y joindre l’expression de la mienne. Je serai heureuse si, revenant dans le pays où nous avons eu le plaisir de vous voir, nous pouvions vous rendre une partie des soins prodigués par vous à mon fils. Veuillez, Monsieur, faire agréer à votre dame une part des vifs remerciements que d’ici je vous adresse. »

Et Brizeux ajoutait à la lettre de sa mère : « Je remercie beaucoup ma mère du mot qu’elle