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la plaisanterie sur ce nez qui était devenu célèbre. Dans ses Souvenirs, il cite lui-même une lettre de Mlle Mars qui fait allusion à ce grand nez et Théodore de Banville, en le criblant d’épigrammes, évidemment a perdu sa peine, s’il voulait être désagréable à l’excellent bibliothécaire de l’Arsenal. Quant à la note qui sert de commentaire au poème, on a peine à comprendre qu’elle s’adresse au fin lettré, à l’homme de talent qu’était Hippolyte Lucas.

On peut se rendre compte, d’ailleurs, de la situation qu’occupait notre compatriote, à Paris, en voyant, dans la Galerie des Gens de Lettres au XIXe Siècle, de Charles Robin, (1848) sa biographie à côté de celles des Hugo, des Arago, des Féval, des Dumas et des Lamartine. Son portrait y figure en bonne compagnie.

Il fut un des fondateurs de la Société des Gens de Lettres et fit partie du premier comité.

Quand on examine la liste de ses ouvrages, depuis 1834 jusqu’à 1874, quand on sait qu’il a eu quarante-cinq pièces jouées sur les premiers théâtres de Paris, quant on parcourt sa correspondance avec les hommes de lettres de son temps, quand on relit certaines de ses nouvelles ou de ses pièces de théâtre, et quand on songe qu’à son grand talent, il joignait une si grande bienveillance, on ne saurait admettre l’impertinence de Banville.