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Nous voyons encore qu’il fait des vers, qu’il en reçoit, qu’il s’intéresse à l’Annuaire Dinannais, où d’ailleurs il dédaigne de collaborer. qu’il se laisse distraire par « une partie de masques et quelques bals » encore ; que l’image de Mlle  C. B. le suit dans les nuages ; c’est tout !

Il n’y a pas une allusion à la vie de collège ; il n’est question que de sa vie mondaine. Pas de thèmes latins, pas de vers français : « de l’étourdissement et de la distraction, » pas un mot sur ses études.

En octobre 1838, Leconte de Lisle est de retour à Rennes ; le souvenir de Mlle  C. et M. B*** le poursuit et c’est en vers qu’il chante son amour pour l’une d’elles, qui semble devenir une « passion positive. » Mais l’idéalisme reprend vite le dessus et, dans une lettre suivante, l’étudiant préconise l’autre amour « plus doux, plus frais, l’amour mystique, l’amour de l’âme. »

J’avais parlé, sur la foi d’un billet au crayon de Leconte de Lisle, d’une « petite tournée » avec son ami Cliquot, escapade qui lui avait valu une forte semonce de son oncle. La lettre X (novembre 1838) nous apprend qu’elle eut lieu en Bretagne, aux mois d’août et de sep-