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« Votre lettre, mon cher oncle, m’a fait beaucoup de peine. La promesse que j’avais faite à ma tante de ne plus me défaire de mes vêtements n’a pas été oubliée. Si vous avez été informé que je persistais à vendre mes habits[1], on vous a fait un infâme mensonge. Quant à mes mauvaises connaissances, mon cher oncle, l’influence qu’elles exercent sur ma conduite se réduit à me faire rester dans ma chambre toute la journée, si ce n’est pour aller aux cours. Nous nous rassemblons, le soir, pour causer, et à cela se réduit mon crime. Depuis quelque temps, je suis on ne peut plus assidu à la Faculté. Si je suis appelé devant elle pour quelques absences, je viens d’écrire au doyen pour lui expliquer mes motifs et j’espère qu’il y aura égard. J’ai maintenant la ferme volonté

  1. Avaient-ils l’élégance de ceux que décrit le chroniqueur des Modes, à l’Auxiliaire Breton ? (1841)

    « Pour la toilette du matin, on porte l’habit en velours pensée ou grenat clair, boutonnant droit avec basques larges, plates sur la hanche et poches de dessous, sans renoncer à l’habit français.

    « Les boutons dorés se perfectionnent. On en voit avec des dessus charmants et d’un travail fini, avec des roses en relief, parfaitement bien faites. Les gilets pour toilette se font croisés avec anglaises ; les étoffes sont les piquets blancs, valencias couleur chamois ou gris tourelle ou à filets formant le carreau écossais. On porte aussi des gilets droits et collets droits.

    « Les pantalons se font à plis droits, ou larges des jambes, formant un peu la guêtre sur la botte ou moins larges des jambes et formant aussi la guêtre. »