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fices — ô naïfs ! — de la Revue seraient consacrés à des œuvres de bienfaisance. À La Variété, «  les paroles seront aumônieuses, les pensées seront la propriété de l’indigent » et tous ainsi, « riches et pauvres, poètes et puissants, » collaboreront à l’accomplissement d’une bonne pensée. Les marches de l’autel, on le voit, furent ainsi les premiers degrés que franchit le jeune poète pour arriver au fouriérisme, au bouddhisme, au panthéisme et au naturalisme. La charité et la fraternité chrétiennes furent son premier idéal : il a aimé le catholicisme autant qu’il devait le haïr plus tard, et cela servirait à justifier ses amis et ses exécuteurs testamentaires d’avoir voulu l’ombre de la croix pour sa tombe et pour son œuvre, puisqu’ils lui firent des obsèques religieuses et qu’ils ont publié son poème La Passion. Ne faut-il pas ajouter aussi que ses haines s’étaient bien atténuées à la fin et que, dans ses derniers vers, Jean Dornis a voulu voir « un acte de foi. » On peut dire sans exagération que La Variété fut, de toute manière, un véritable acte de foi religieuse.

N. Mille était un humoriste, Charles Bénézit était un musicien. Les Mémoires d’une Puce de qualité (Une puce de Napoléon Ier !) et l’Orphelin, roman musical, de ces deux rédacteurs, se