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Vin du pauvre, par madame Gacon-Dufour.

Il faut prendre trente livres de groseilles rouges ou blanches (cette dernière est plus douce et plus juteuse), autant de livres de cassis, autant de petites cerises, queues et noyaux ; mettre le tout dans un tonneau et le broyer avec un grand bâton, puis faire bouillir deux litres de genièvre dans cinq à six pintes d’eau, y ajouter une demi-livre ou une livre au plus de miel, afin de bien faire fermenter le genièvre, puis le mêler après qu’il aura fermenté avec le jus des fruits. Quand il aura été remué trois ou quatre fois en vingt-quatre heures, on fermera le tonneau et on l’emplira d’eau : cette seule quantité de fruits doit donner cent cinquante bouteilles d’une boisson salutaire.

On peut encore, pour lui donner plus de force, y mêler une pinte ou deux d’eau-de-vie ; alors il n’y a presque point de différence avec le vin. (Recueil pratique d’Économie rurale et domestique.)

Vin de Groseilles à maquereau.

On en fait (des grains de Groseillier épineux) un vin assez généreux ; pour cela, on met dans une barrique une certaine quantité de groseilles ;