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ii. — rivalen et blancheflor

G 1425-6.Ayant dit ces paroles, elle tomba pâmée entre ses bras.

G 1437-48.Elle revient à elle, ses pleurs et ses plaintes reprennent. Rivalen la console, la fait asseoir à ses côtés, essuye ses yeux et ses joues trempés de larmes. Il lui dit :

« Amie, je veux faire tout ce que je puis et tout ce qui convient le mieux à vous comme à moi. J’ignorais ce que vous venez de m’apprendre ; maintenant que je le sais, je me comporterai pour le plus grand bien de votre honneur. G 1527-42.* || Ou bien je resterai ici près de vous, « malgré les dangers qui nous menacent (S.) » ; ou bien vous m’accompagnerez dans mon pays, et je vous y ferai tout honneur, ainsi qu’il sied à notre amour. Choisissez donc, amie ! Ce que vous voudrez, je le veux aussi » * ||.

S chap. XIV.
[Ev. 144-76].
Blancheflor entend son noble propos : comment il veut l’emmener avec lui dans sa terre, ou, si elle préfère demeurer, se soumettre pareillement à son désir. Elle voit qu’il ne mérite nul blâme et qu’il veut n’avoir égard qu’à la volonté de son amie. Elle lui répond tendrement :

« Mon doux ami, nous ne pouvons vivre ici en paix ni librement ; croyez-m’en, si nous demeurions, nous tomberions en tourments et en périls ».

Ils résolurent donc qu’elle le suivrait en sa terre d’Ermenie.

G 1564-5.
1568-9
* || Kanelangrès s’en fut prendre congé du roi Marke et de tous ses hommes (G) » ; puis il se hâta vers sa nef [à la nuit close, et Blancheflor l’y rejoignit][1]. Déjà ses compagnons s’y étaient rassemblés, G 1556-8.prêts à

    seulement à la trame du discours des modifications d’ordre grammatical et logique, à mettre dans la bouche de Blancheflor un raisonnement qui se suffit à lui-même, et assez complet pour qu’il soit probable que Thomas ne l’avait pas développé davantage.

  1. S oublie de dire que Blancheflor part avec Rivalen.