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ii. — rivalen et blancheflor

s’élèvent le cri et la plainte. Tous ceux qui ont connu sa valeur pleurent son infortune. Ils regrettent sa vaillance, « sa beauté, sa tendre jeunesse (G), » ses nobles vertus de chevalier *||.

[G 1163-9].Blancheflor entend dire comment son ami est grièvement atteint. Sa douleur est d’autant plus rude qu’elle doit la contenir au fond de son cœur. Elle n’ose l’épancher librement, par crainte de son frère, le roi Marke, et des autres barons. ||* [G 1170-1].Mais, quand elle peut se retirer à l’écart et loin de tous les yeux, elle pleure sans fin son ami. Son deuil resté secret, S chap. XII.
(E 100-10).
[G 1187-91].
il en est plus cruel. Mais elle veut du moins visiter le blessé, avant qu’il ne meure ; qu’elle le revoie, elle souffrira mieux ensuite[1] *||.

Elle va donc trouver sa nourrice, lui avoue son amour pour Rivalen…, lui dit comme elle est malheureuse, lui demande de l’aider et de l’accompagner près du blessé. Elle prépare cette entrevue avec tant de prudence et d’adresse que nul ne s’en doute, hormis celui-là seul qu’il fallait avertir, et sa nourrice. Pour parvenir à la chambre où son ami gisait, elle profita d’un moment où tous étaient sortis · · · · · · · · · · [2].

  1. Cf., pour une série d’épisodes analogues dans le roman de Claris et Laris, G. Paris, Hist. litt. de la France, XXX, 127.
  2. On a l’impression que ce récit est fortement résumé par S.Gottfried rapporte tout au long (v. 1197-1269) les aveux de Blancheflor à sa maistre, comment Blancheflor se déguise, se fait passer pour une femme habile à guérir, pénètre ainsi jusqu’à Rivalen, qui, de son côté, ordonne à ceux qui le servent de quitter la chambre. Mais on ne peut affirmer que ces scènes fussent dans l’original, et force nous est de nous contenter du récit de S, d’où j’écarte pourtant ce détail bizarre que Blancheflor profite du moment où la chambre de Rivalen vient d’être nettoyée et rangée. Si ce trait était dans Thomas, il devait y être mieux motivé.