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pour entrer au couvent dès l’ouverture des classes), entraient au même instant.

L’éclair de joie qui illumina la figure de Clara en apercevant Gustave, n’échappa point à celui-ci, ni à M. Lewis :

— Allons, dit M. Lewis en souriant, il paraît que ma fille est contente de vous revoir.

— Pas plus que moi, dit Gustave en tendant la main à Clara ; j’espère, mademoiselle, que vous ne me garderez pas rancune de n’être pas revenu aussi vite que je l’aurais désiré.

— Je suis très heureuse de vous revoir, dit cette dernière en lui remettant son salut.

La journée suivante, Gustave se rendit chez ses amis. En entrant, il est frappé de l’étendue de cet entrepôt, de la quantité des marchandises et du nombreux personnel, ainsi que de l’ordre qui règne partout dans cette maison où il doit entrer comme associé.

— Ce n’est pas possible, se dit-il ; c’est pourtant bien ici.

George et Arthur, en l’apercevant, s’empressent de venir au-devant de lui.

Ils lui racontent tout ce qui s’était passé depuis le départ de Gustave ; leur voyage de retour ; la décision de leur père de se fixer à Saint-Louis.

— Et j’espère que tu as reçu notre lettre ? dit George.

— Et que tu es venu pour accepter notre proposition, n’est-ce pas ? ajoute Arthur.

— Avez-vous bien réfléchi, chers amis ? Votre générosité à mon égard n’est-elle pas trop grande ?

— Non, non, répondent-ils ensemble, ce n’est rien en comparaison de ce que tu as fait pour nous. Dis-nous que tu acceptes.

— J’aurais grand tort de vous refuser, bien chers amis ; j’essaierai de me rendre digne de la confiance et de l’amitié que vous me témoignez.

Dès le lendemain, Gustave entrait dans ses nouvelles fonctions.