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— Veuillez donc lire cette lettre, dit Gustave un peu plus tard, en la présentant à son père.

Un sourire de satisfaction éclaira la figure de M. Dumont pendant qu’il en faisait la lecture.

— Eh bien ! mon père, qu’en pensez-vous ?

— Ce sont des amis sincères et généreux qui t’offrent un brillant avenir. Comme nous devons retourner à Saint-Louis dans quelques jours, tu ferais bien de ne pas refuser une telle marque de reconnaissance de leur part.

— Je vais leur écrire immédiatement que nous serons à Saint-Louis sous peu, tout en les remerciant de leur bonne volonté à mon égard.

— Oui, ce sera mieux ; il ne faut pas oublier M. Lewis qui, je n’en doute pas, sera heureux d’apprendre cette bonne nouvelle.

La réponse de Gustave, toute pleine de reconnaissance et d’amitié, fut expédiée une heure plus tard.

Notre famille se prépare pour le retour à Saint-Louis, et après des adieux touchants et des promesses de revenir souvent, elle se rend à cette dernière ville.

Aussitôt après son arrivée, M. Lewis confia a M. Dumont la charge de surintendant de sa grande manufacture.

— Nous verrons pour Gustave dans quelques jours, dit-il en souriant.

— Veuillez lire cette lettre, monsieur, dit ce dernier ; je n’ai rien voulu décider sans avoir votre approbation.

— Ah ! voilà qui est bien, dit M. Lewis après l’avoir lue. Je connais ces jeunes négociants qui possèdent une des maisons les plus considérables de cette ville. Ils réussissent très bien dans leurs affaires et remplissent leurs obligations avec honneur. Mon dessein était de vous garder avec moi, mais en acceptant de devenir associé des frères Williams, vous deviendrez une de mes meilleures pratiques, ce qui sera mieux.

Clara et Alice (cette dernière avait pris le devant

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