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— Dans une heure tout au plus, nous y serons rendus, dit George.

— Ne ferions-nous pas mieux d’arrêter, et d’attendre la caravane ? dit Arthur.

— Sois certain, cher ami, dit Gustave, que nous n’irons pas sans être invités ; ce serait impoli de notre part.

— Je ne sais si j’accepterais l’invitation, même si elle m’était faite, dit George.

— Que pensez-vous faire ? dirent plusieurs.

— Je ne sais réellement pas, répondit Gustave ; voici mon père et le capitaine qui approchent, ils vont nous donner leurs ordres.

— Qu’allons-nous faire ? demande ce dernier en arrivant.

— C’est précisément ce que nous voulions savoir de vous, dirent plusieurs.

— Et vous, Gustave, quel est votre avis ? reprend le capitaine.

— C’est à vous de commander et à nous d’obéir, répond Gustave.

— Donnez-nous votre avis ; vous avez toujours bien pensé.

— Puisque vous voulez connaître mon opinion, je crois que la caravane peut continuer sa route jusqu’à ce grand coteau en avant de nous. Là, vous pourrez former le camp en règle en cas d’attaque. Pendant que ces préparatifs se feront, l’avant-garde approchera plus près de ce feu ; s’il y a du danger, nous reviendrons le plus promptement possible pour vous le faire connaître. Si, au contraire, il n’y a rien à appréhender, trois coups de carabine vous avertiront que la caravane peut avancer.

— Très bien, dit le capitaine.

L’avant-garde continue sa marche jusqu’au coteau et arrête pour attendre la caravane.

Lorsque tout fut prêt, Gustave rassembla ses hommes et leur dit :