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gustave

— Je vais d’abord répondre à votre première objection. Veuillez me dire quelles sont les Écritures que Jésus commandait de lire, et à quelle occasion il fit ce commandement.

— Il me semble que je n’ai pas besoin de vous dire que Jésus-Christ, en parlant des Écritures, voulait dire : « Lisez la Bible. » De plus, vous savez comme moi, que ce commandement a été répété plusieurs fois.

Saint Paul a aussi fait cette recommandation, dit M. Johnson.

— Je le sais, dit le prêtre, mais veuillez donc répondre à ma question ; je la répète : Quelles sont les Écritures que notre Sauveur commandait de lire, ou plutôt qu’était-ce que la Bible (ce mot vous le comprenez mieux) du temps de Jésus-Christ et de saint Paul ?

— En voilà une question ! dit ironiquement M. Dumont, la Bible n’a pas changé, c’était la même qu’aujourd’hui.

— Pardon, monsieur, le Nouveau Testament n’existait pas du temps de Jésus-Christ, il n’a été écrit que plus tard. De plus, je dis que Jésus-Christ, en commandant aux Juifs de lire les saintes Écritures, voulait parler non pas de l’Ancien Testament, remarquez-le bien, mais seulement des prophéties annonçant sa venue et prouvant sa divinité, afin de leur démontrer qu’il était véritablement le Messie qu’ils attendaient. Voilà le but que se proposait le divin Sauveur ; il en fut de même pour saint Paul dans une occasion analogue. Mais venons-en à votre seconde objection ; je dis, et je vous prouverai que tout ce que Jésus-Christ a fait, et tout ce que les Apôtres ont enseigné ne se trouve pas dans la Bible.

— Vous ne prouverez jamais cela, dit M Dumont.

— Je l’ai déjà prouvé ; hier soir, je vous ai démontré que les Apôtres avaient offert le saint sacrifice de la messe et donné la sainte communion, vous ne trou-