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  Pas n’aurions de ceste histoire
Le docte et veritable trait :
Mais Dieu soigneux et de ta gloire
Et de l’equitable souhait
De la France, qui ne desire
Que choses rares souuent lire,
Ce desir a mis en effait.

  C’est quand il estrena ce pole
De ton bon esprit, et t’esleut,
O Theuet, pour porter parolle
De ces peuples, ainsi voulut
Que de voir désireux tu fusses,
Et pour le mieux, il feit que peusses
Parfaire ce que autre onc ne sceut.

  Ainsi l’Europe tributaire
A ton labeur, t’exaltera :
Pas ne pourra France se taire,
Ains t’admirant s’esgaïera,
Lisant ces merueilles cachées
Et par nul escriuant touchées :
Les lisant, elle t’honorera.