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semblé plus digne d’estre mis par escript, pour satisfaire au bon vouloir d’un chacun honneste lecteur, s’il luy plaist prendre la patience de lire, comme i’ay de le luy reduire par escrit, apres tous les trauaux et dangers de si difficile et lointain voyage. Ie m’asseure que plusieurs trouueront ce mien discours trop brief[1], les autres par auenture trop long : parquoy ie cerche mediocrité pour satisfaire à un chacun.


CHAPITRE LX.

De nostre departement de la France Antarctique ou Amerique.


Or auons nous cy dessus recueilli et parlé amplement de ces nations, desquelles les mœurs et particularitez, n’ont esté par Historiographes anciens descrites ou celebrées, pour n’en auoir eu la congnoissance. Apres donc auoir seiourné quelque espace de temps en ce païs, autant

  1. Le bon Thevet ne s’est pas toujours conformé à ce sage précepte ; et ce n’est pas précisément par la concision qu’il brille.