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sa bibliothèque. Deux professeurs au collège de France, Gilbert Genebrard, l’hébraïsant, et Jean Dorat, l’helléniste et le poète, furent également ses amis. Le premier lui dédia deux[1] poèmes hébraïques qu’il imprima en tête de ses ouvrages, et le second lui adressa plusieurs[2] pièces latines et grecques, qu’il eut grand soin de conserver. Ce fut encore Dorat qui le mit en rapport avec les poètes de la Pleïade. Parmi eux Joachim du Bellay[3], Etienne Jodelle[4] et Baif[5], composèrent en son honneur des odes et des épitres[6]. Guy Lefevre de la Borderie lui dédia un véritable poème avec neuf strophes, neuf antistrophes et neuf épodes. Ronsard[7] enfin, « le maître du chœur, » ne tarit pas en éloges sur son compte.

Combien Thevet auprès de luy[8]
Doit auoir en France auiourd’hy
D’honneur, de faueur et de gloire,
Qu’a veu ce grand uniuers,
Et de longueur et de trauers,
Et la gent blanche et de la gent noire.

  1. Thevet. Préface de la Cosmographie universelle.
  2. Préface des Singularitez et de la Cosmographie.
  3. Id.
  4. Id.
  5. Id.
  6. Préface de la Cosmographie.
  7. Ronsard. Edit. 1584. — Ed. 1858. — Liv. V, ode xxii.
  8. Jason.