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a le plus tué. Quand ils veulent surprendre quelque village l’un de l’autre, ils se cacherôt et musseront de nuit par les bois ainsi que renards, se tenans là quelque espace de temps, iusques à tant qu’ils ayent gaigné l’opportunité de se ruer dessus.


Arriuans à quelque village ils ont certaine industrie de ietter le feu es logettes de leurs ennemis, pour les faire saillir hors auec tout leur bagage, femmes et enfans. Estans saillis, ils chargent les uns les autres de coups de flesches côfusemêt, de masses et espées de bois, qu’onque ne fut si beau passetêps de voir une telle meslée. Ils se prennent[1] et mordent

  1. Thevet. Cosm. Univ. P. 942. « Autres ayans prins quelque prisonniers luy mettent le doigt en la bolieure qu’ils ont toute