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8°, 8 ff. d’introd., 163 ff. texte, 1 f. table). Ce qui le prouve c’est que les bois de cette seconde édition ne sont que la reproduction très diminuée et peu soignée des bois de l’édition in-quarto. Or l’auteur des bois de cette première édition nous paraît être notre illustre Jean Cousin. On sait, en effet, que Cousin a exécuté beaucoup de gravures sur bois, et sans jamais les signer. Comme l’écrit M. A. Didot[1] dans le beau livre, qu’il a consacré à la mémoire et aux travaux de ce grand artiste, « on n’a pour les reconnaître que le style, d’autre présomption qu’une similitude avec ce qu’on sait de Jean Cousin, d’autre indice que les rapports qu’il eut avec les imprimeurs de Paris qui recoururent à son talent, le tout corroboré par des traditions conservées dans la famille Papillon, et consignées par un de leurs descendants dans son traité historique et pratique de la de la gravure sur bois. » Que si nous examinons avec soin les gravures des Singularitez, elles nous rappelleront, en effet, la manière à la fois large et expressive de Cousin, sa science anatomique et son burin spirituel. De plus, on sait que, parmi les imprimeurs qui le firent travailler, on trouve Maurice de La Porte (1524-1548) et sa veuve Catherine Lhéritier (1548-15 58). Puisque les Singularitez ont été imprimées à Paris en 1558, et par les

  1. A. Didot. Étude sur Jean Cousin. Paris, 1872.