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quels elle est brûlée. Les frères Rama s’avancent revêtus de magnifiques habits, dans un char traîné par deux taureaux. Ils ont un arc en main et un carquois sur l’épaule. Des hommes couverts de masques de singes entourent le char et font retentir l’air d’acclamations. On attaque l’idole, on se lance des fusées de part et d’autre ; c’est une bonne grosse fête populaire. Quoique exaltés par les chants et l’ivresse, les natifs conservent le plus grand respect pour les Européens qui se mêlent à la fête.

Je vis aussi des charmeurs de serpents. Ils en prirent trois devant nous en jouant d’un instrument dont le son ressemble à celui de la musette. Quand les serpents tardent à venir, ils font