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vrais philanthropes qui protestent de bonne foi contre la traite des nègres, protestent aussi contre cette traite d’un nouveau genre. Mais le gouvernement ne paraît pas s’en émouvoir. On trouve dans le Bengale, qui est la partie la plus riche de l’Inde, des hommes qui travaillent pour une ou deux roupies par mois, sans être nourris. Il ne peut y avoir d’esclaves à si bon marché. Les Anglais, qui poursuivent partout l’abolition de la traite sous prétexte de philanthropie, devraient au moins ne rien faire qui laissât supposer d’autres motifs à leur zèle.

En remontant la rivière, on trouve la maison de plaisance du gouvorneur à Barrackpour et plusieurs établissements étrangers. L’établissement des Danois à