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qu’au soir, soulevant de larges tourbillons de poussière qui enveloppent l’espace de toutes parts et dérobent la vue du ciel. On éprouve la même sensation qu’à la bouche d’un four ardent. On voyage de très-grand matin et mieux encore une partie de la nuit. Pendant le jour on barre les portes des tentes avec des tapis en vétiver sur lesquels on jette continuellement de l’eau. L’air en passant par ces tapis se rafraîchit. Dans cette saison l’herbe se dessèche. Les plaines non arrosées ressemblent à un désert aride, mais les plus beaux arbres, les manguiers, la gloire de l’Inde, restent verts et offrent leurs délicieux fruits et leurs frais ombrages. On conçoit que le paradis ait été promis à celui qui plante un arbre.