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pour devancer notre homme, et j’ai eu tout le temps de me poster sur un arbre. Ainsi perché, je remarquais la place où il enfouissait son or. Il s’en va, et je me glisse à bas de mon arbre, je déterre la marmite toute pleine d’or, je me retire, et je vois le vieillard rentrer chez lui sans qu’il me voie ; car j’avais soin de me tenir en dehors de la route. Oh ! oh ! le voici lui-même. Courons mettre ceci en sûreté à la maison.

(Il sort.)

Acte IV, Scène IX.

EUCLION, seul.

Je suis mort ! je suis égorgé ! je suis assassiné ! Où courir ? où ne pas courir ? Arrêtez ! arrêtez ! Qui ? lequel ? je ne sais ; je ne vois plus, je marche dans les ténèbres. Où vais-je ? où suis-je ? Qui suis-je ? je ne sais ; je n’ai plus ma tête. Ah ! je vous prie, je vous conjure, secourez-moi. Montrez-moi celui qui me l’a ravie… vous autres cachés sous vos robes blanchies, et assis comme des honnêtes gens… Parle, toi, je veux t’en croire ; ta figure annonce un homme de bien… Qu’est-ce ? pourquoi riez-vous ? On vous connaît tous. Certainement, il y a ici plus d’un voleur… Eh bien ! dis ; aucun d’eux ne l’a prise ?… Tu me donnes le coup de la mort. Dis-moi donc, qui est-ce qui l’a ? Tu l’ignores ! Ah ! malheureux, malheureux ! C’est fait de moi ; plus de ressource, je suis dépouillé de tout ! Jour déplorable, jour funeste,