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toutes les félicitations de la presse conservatrice. Cinq ans après 1871, les délégués de la partie la plus active du prolétariat français[1], réunis en congrès, émettaient des votes conservateurs, ne récriminaient pas contre le passé. Ce Congrès, qui fut vraiment une assemblée ouvrière où les politiciens n’étaient pas entrés, méritait des éloges. Il en reçut de toutes parts. Certains hommes d’État virent dans les résolutions votées par les ouvriers, laissés à eux-mêmes, l’indication des vrais sentiments du prolétariat. Plus tard nous verrons des radicaux s’efforcer de former, en face du parti ouvrier révolutionnaire, un parti ouvrier socialiste-réformiste, sous le nom d’alliance socialiste républicaine. Les auteurs de cette tentative de groupement des ouvriers en un parti réformiste furent certainement encouragés par le conservatisme dont les travailleurs firent preuve dans toutes leurs ré-

  1. Cent chambres syndicales et plus de cinquante cercles étaient représentés au Congrès de 1876.