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nait à l’Internationale dont ils ignoraient encore le programme. L’Internationale était proscrite. Quelques-uns, comme M. Gabriel Deville, avaient été naguère affiliés à la Société des travailleurs. L’Internationale s’offrait donc à eux avec le prestige de la science, le prestige de la persécution, et aussi le prestige de l’inconnu. C’est autour de la légende de l’Internationale qu’ils se rallièrent.

La première campagne de ces jeunes gens ne fut pas celle de février 1876 pour M. Acollas contre le colonel Denfert-Rochereau. Ils s’étaient déjà fait connaître à la fin de 1875, pendant les élections des délégués sénatoriaux. Ils avaient combattu tous les candidats qui, pendant la Commune, avaient pris parti pour le gouvernement de l’Assemblée nationale. C’est dire qu’ils n’avaient pas trouvé un seul candidat de leur goût, excepté peut-être Victor Hugo. Contre Louis Blanc, ils s’acharnèrent avec une rage toute particulière. Ils l’accusèrent d’avoir trahi le parti so-