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puissance, une sorte d’empereur sans couronne, sans trône, de tous les pauvres, de démembrer moralement tous les royaumes, aurait pu être réalisé si l’Association internationale des Travailleurs avait fait des progrès rapides, mais ses débuts furent très pénibles.

Les gouvernements conservateurs, après avoir vainement essayé de diriger ce mouvement ouvrier[1], entravèrent sa propagande. Il n’y eut que la section parisienne qui fit parler d’elle. Et les internationalistes de Paris n’avaient pas les idées communistes de l’Internationale [2] !

Ces idées, il est vrai, n’étaient encore con-

  1. Il y eut de grands efforts du gouvernement impérial en France pour asservir au césarisme la nouvelle organisation ouvrière. Un internationaliste qui, d’ailleurs, n’était pas communiste, qui est aujourd’hui brouillé avec les révolutionnaires et qui jouissait d’une grande autorité dans les ateliers de Paris, M. Fribourg, fut sollicité de se rendre aux Tuileries. L’Empire ne trouva pas d’alliés dans l’Internationale. Alors il prit contre elle des mesures rigoureuses qui eurent pour résultat de la rendre plus populaire.
  2. Se reporter au chapitre : Les Fondateurs du parti ouvrier.