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n’avions pas cru devoir souffleter au passage ce mensonge impudent qui prétend parler au nom de Paris et de la France.

Pour nous, communeux, nous n’avons qu’à nous féliciter de ce que ces hommes aient ainsi produit au grand jour leurs idées réactionnaires. Par là même, ils ont cessé d’être un danger. Ils pourront trouver quelques complices, ils ne trouveront ni dupes, ni partisans dans ce prolétariat qu’ils voudraient arracher à la Révolution pour l’égarer à leur suite dans le labyrinthe de leurs vaines réformes et de leurs intrigues.

Ce n’est pas au prolétariat révolutionnaire qui a déclaré une guerre sans merci à la bourgeoisie et qui, vaincu, n’a pas capitulé, qu’il faut parler d’entreprises de détail, de coopération, de suffrage et autres farces réactionnaires. Il n’y voit qu’un procédé hypocrite d’escamotage de la Révolution.

Les mensonges du Congrès ne cacheront pas la vérité. Pour qui n’est ni syndical, ni bourgeois, les progrès de l’idée révolutionnaire sont évidents : la Révolution n’est plus localisée dans une ville, elle rayonne sur le pays entier.

Le prolétariat français n’a pas désarmé ; — il sait qu’il n’est, avec la bourgeoisie, ni conciliation, ni trêve possibles : un abîme de sang et d’iniquités les sépare. La force décidera.

Le parti de la Révolution ne cessera de lutter que lorsque, par l’anéantissement de la bourgeoisie, il aura établi l’égalité parmi les hommes.

LA COMMUNE RÉVOLUTIONNAIRE.

Londres, le 14 octobre 1876.