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lorsque M. Lissagaray fonda la Bataille. Jusqu’alors, les ennemis de M. Guesde avaient eu le dessous dans la guerre de plume. Ils avaient bien exclu leur adversaire des congrès ouvriers. Mais celui-ci avait un journal quotidien, le Citoyen, et ses ennemis ne disposaient que d’une feuille hebdomadaire, le Prolétaire.

M. Lissagaray, en quête d’une clientèle pour son journal, crut que M. Brousse et ses amis pourraient faire lire la Bataille par tous les membres des groupes du parti ouvrier qui adhéraient au comité national, dont ces messieurs étaient et sont encore les membres permanents.

M. Lissagaray se trompait. Les gens du Comité national du parti ouvrier, les ennemis de M. Guesde, lui firent un journal doctrinaire, lourd, ennuyeux. Ils ne lui donnèrent pas un lecteur. Ces citoyens, qui n’avaient rien apporté à l’œuvre commune, prétendaient en tirer seuls parti. Ils se servaient de la Bataille pour satisfaire leurs haines et servir les intérêts de