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cause révolutionnaire, furent solennellement exclus du parti. Ils quittèrent Saint-Étienne et allèrent tenir un Congrès à Roanne. Ainsi l’Église se partagea en deux chapelles rivales.

Dans le partage, M. Guesde garda la qualité, sinon la quantité. La plupart des groupes d’études sociales à qui on avait fait peur de la tyrannie naissante suivirent les ennemis de Jules Guesde et devinrent les instruments de l’ambition de MM. Brousse et Joffrin, les principaux des anti-guesdistes.

Le parti guesdiste, qui se réclamait de Karl Marx, se réduisit à quelques groupes à Paris, dans le Nord et dans le Sud-Est. Mais l’élite du parti ouvrier resta fidèle à son fondateur.

Bien entendu, d’un camp à l’autre, on se traita de Turc à Maure. Ce fut une guerre de calomnies qui rendit toute réconciliation impossible.

Voilà donc deux états-majors brouillés, celui de M. Jules Guesde et celui de M. Brousse.

Ces messieurs s’excommuniaient encore