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tions, à des perquisitions. On comprend très bien que les préfets de police n’aient pas dédaigné de tels alliés et qu’ils aient envoyé parmi eux des agents chargés de les exciter dans leur œuvre de dislocation.


Mlle Louise Michel a été, pour le parti anarchiste, un grand renfort. Les anarchistes la circonvinrent, s’emparèrent d’elle. Ils la firent écrire dans ce journal d’espions : la Révolution sociale. Cette femme égarée, et dont les intentions sont honnêtes, crut que les vrais amis du peuple étaient parmi ces « compagnons » qui, certainement, n’avaient pas d’ambition, puisqu’ils voulaient détruire l’objectif de tous les ambitieux : le pouvoir. Elle n’examina pas si l’anarchie était possible. Elle trouva que là était le « bien », « le mieux ». On lui dit que l’anarchie était une société où tous les hommes seraient bons, où chacun ferait son devoir sans contrariété, par amour du devoir. Et elle alla à l’anarchie comme elle serait allée partout ail-