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semble. Et nul n’a droit de trouver mauvais qu’il suive son caprice, chacun étant libre de s’abandonner au sien.

Tous les partis que nous venons d’examiner ont dans leur doctrine une certaine part de vérité. Les blanquistes, qui veulent révolutionner la France par la dictature de la Commune de Paris, ne sont pas dans l’absurde. On imagine encore une société collectiviste où, le capital étant la propriété commune, chacun devra contribuer à sa mise en œuvre dans la mesure du besoin collectif. Mais l’anarchie est l’incompréhensible.

Les anarchistes procèdent, quoi qu’ils en disent, du principe individualiste. C’est à contresens qu’ils se proclament communistes. Leur autonomie de l’individu, le droit à l’arbitraire qu’ils reconnaissent à chacun, même au détriment des autres, sont la négation de la solidarité sur laquelle seule peut se fonder une société communiste. Ne pas vouloir réglementer même le travail dans une société où la