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Les ouvriers avaient vu 1848, la sanglante répression de juin.

Leur exécration pour Cavaignac s’était étendue à tous les politiciens bourgeois. Ils croyaient que les classes ouvrières n’étaient point intéressées dans les questions politiques, qu’elles devaient seulement se préoccuper des conditions économiques et sociales ; et ils n’étaient point éloignés de penser, s’ils ne le disaient point, que ces améliorations pouvaient être l’œuvre de la monarchie aussi bien que d’une république.

Cette indifférence pour la république effrayait Blanqui qui espérait tout d’un mouvement violent. Il avait la haine des parlementaires ; il faisait écrire des brochures contre les membres de l’opposition au Corps législatif impérial[1]. Il voulut « déparlementariser, révolutionariser » la section parisienne de l’Internationale. En 1865, il donna l’ordre à ses amis restés en France d’envoyer des délé-

  1. Voir la note à la fin du chapitre.