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calité s’entendre entre eux pour présenter les idées du programme sous la forme la plus propre à rallier au parti les indécis.

Les élections de 1881 fournirent au Congrès de Reims un argument à M. Brousse. Au 21 août, le programme du parti n’avait pas rallié dans toute la France 60.000 voix. Les adversaires de M. Guesde pouvaient dire à bon droit : « Le programme est mauvais puisque, au lieu de nous donner des électeurs, il nous en fait perdre. »

C’est ce qu’ils dirent quand ils proposèrent « l’élargissement du programme ». M. Guesde se démena en vain pour défendre son œuvre et celle de Marx. Il y avait contre lui dans le Congrès d’invincibles préventions. On le vit bien quand il demanda au moins que le programme du Havre fût maintenu jusqu’au prochain Congrès national et, qu’en attendant, les Fédérations régionales fussent consultées sur les changements à y introduire.