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naire, qui se placèrent derrière son chef, M. Jules Guesde, figurait le groupe du Prolétaire[1], composé des anciens meneurs coopératistes.

Ainsi le socialisme révolutionnaire l’emportait par son audace ; lui qui n’avait jusqu’alors rallié qu’une infime minorité dans le prolétariat français, il prenait la tête du mouvement ouvrier. Le gouvernement compléta sans le vouloir la victoire des communistes.

À la porte du domicile de M. Finance, rue des Entrepreneurs, à Grenelle, il posta des agents qui arrêtèrent les congressistes, le 4 septembre, au moment où ils allaient entrer chez leur hôte.

Trente-huit d’entre eux furent poursuivis devant la dixième chambre. Ils confièrent le soin de présenter leur défense collective à M. Jules Guesde.

Celui-ci fit un long discours, véritable mani-

  1. Le journal n’existait pas encore, mais un groupe qui portait ce nom en préparait la publication.