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ET LA SORCIÈRE

donne-moi, enfant ! je ne te hais pas ! »

Elle s’éloigna de lui un peu effrayée, en disant :

« Pourquoi me haïriez-vous ? »

Il reprit son chemin, sombre et soucieux. Elle le suivait avec peine. Il passa son bras autour de son corps, et la soutint : elle tremblait. Arrivés au lieu où ils devaient se séparer, le Juif la pressa fortement contre sa poitrine, et, la repoussant bientôt :

« Vis heureuse ! dit-il, que la paix et la joie t’accompagnent ! je ne te reverrai jamais.

— Mon Dieu ! cria l’infortunée ; et elle ajouta dans son cœur : Ma vie ! pour te revoir encore. »


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