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LE JUIF ET LA SORCIÈRE

sortit après ces mots, sans attendre les remercimens de Magui, et en lui recommandant seulement de garder le secret avec son père sur ce qu’il faisait pour elle.

« C’est un brave jeune homme ! s’écria Magui, et l’on n’aurait guère attendu cela d’un Juif, du fils de Nathan, surtout… ! »

Brigitte demeura le reste du jour plus rêveuse et plus silencieuse encore qu’à l’ordinaire ; et le soir, au moment de se mettre au lit, elle demanda à sa mère s’il y avait péché à prier pour un Juif.

« Qui peut savoir cela, sinon les prêtres ? répondit Magui ; mais je te comprends bien… ; et, dans le vrai, on ne saurait vouloir mal à qui nous a fait du bien ! Ma foi, Dieu aide ceux qui nous ont aidé ! »

Amen ! dit doucement Brigitte.

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