voyage sans cesse pour acquérir de la science ?
— Sans doute ; et qui dépense l’argent que son père vole aux pauvres gens !…
— C’est vrai ! On dit encore que le vieux Nathan, si avare pour tout le monde, ne refuse rien à son fils, et que le jeune homme est libéral comme un prince. »
On frappa à la porte en cet instant. C’était le jeune homme qu’elles avaient vu chez Nathan.
« Quelle somme dois-tu à mon père ? demanda-t-il à Magui.
— Dix livres en argent.
— Prends dans cette bourse ce qu’il te faut pour acquitter ta dette, et garde le reste pour ton usage.
— Seigneur ! s’écria Magui, au comble de la joie, vous pouvez être assuré que le joyau que j’avais confié à votre père vous sera remis dès que je l’aurai recouvré !
— C’est inutile : reprit le jeune homme ; si tu peux t’acquitter un jour envers moi, tu n’y manqueras pas ; et si cela ne t’est pas possible, Dieu me tiendra compte de ma charité… ! »
Il