Page:Tercy - Le Juif et la sorcière, 1833.pdf/27

Cette page a été validée par deux contributeurs.
21
ET LA SORCIÈRE

mode, et ne la ménagea plus, surtout lorsqu’il s’agissait de Brigitte. La petite venait à charme ! c’était le plus bel enfant du pays ; et ce fut bientôt la plus belle de ses jeunes filles. Il était impossible de voir des yeux plus beaux, un teint plus délicat, lorsque l’hiver avait effacé le hâle qui en altérait l’éclat pendant l’été ; son intelligence égalait sa beauté : tout lui était facile à concevoir ; et Magui imagina de lui faire apprendre à lire. Un pauvre clerc, moyennant quelques-unes des pièces d’argent qu’elle possédait, instruisit sa fille dans cette science.

Séparateur