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ET ÉCLAIRCISSEMENS.

1337, le comte fut contrainct, à coups d’espée, de fuir à Malain, puis de là passer en France avec sa femme et son fils.

En 1338, ce furent les Gantois qui le campèrent dedans le chasteau de la Pierre, et le contraignirent de consentir au rappel de ban pour plusieurs bannis séditieux. En la même année, ceux de Dixmude le voulurent trahir aux Brugelins, aux quels ils havoient mandé qu’ils leur livreroient s’ils vouloient. Mais le comte en estant adverty, et que les séditieux le feroient mourir, sortit de la ville, forçant et rompant les portes qui luy havoient estées ferrées.

Tout cela, pour le dire en passant, laisserait supposer que la révolte des sujets contre leurs princes n’est pas d’aussi fraîche date, ni le bon vieux temps d’aussi bon exemple que d’aucuns semblent le croire.

Le comte de Flandres, sans cesse éloigné de ses états, d’où ses sujets le forçaient à chaque instant de fuir, se trouvait en France

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