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ET LA SORCIÈRE

de Magui et de pièces de ses propres vêtemens qu’elle façonna pour cet usage. Bref, la petite Brigitte se trouva passablement pourvue des choses nécessaires à un enfant, et fut chérie et soignée comme peu d’enfans le sont, même par leurs mères. Magui se découvrait une puissance d’affection qu’elle ne s’était pas soupçonnée jusqu’alors : bonne et obligeante envers tout le monde, ses attachemens particuliers (soit que ce fût peut-être la faute de ceux qui les inspiraient), n’avaient été ni bien vifs, ni bien durables ; celui qu’elle ressentit pour sa fille d’adoption, devait durer autant que la vie de toutes deux.

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