gui. Bah ! la charge d’un enfant n’est pas encore si lourde, et celui-là me sera peut-être un appui pour ma vieillesse ! Viens, pauvre petite ! tu ne seras pas vêtue de riches habits, nourrie de mets délicats, mais tu ne seras pas maltraitée non plus : la Magui n’a jamais tourmenté personne, et elle ne commencera pas par toi.
La petite fut baptisée, pour le cas où elle ne l’aurait pas été, et nommée Brigitte ; puis, Magui l’emporta dans sa maison.
Elle la coucha d’abord dans son lit. Ensuite, une bonne femme qui espérait ne plus avoir d’enfans lui donna le berceau où elle en avait élevé sept ; une seconde, qui était nourrice, allaita Brigitte en attendant que sa mère adoptive se fût procuré une chèvre : car les pauvres s’aident entre eux plus que les riches ne les aident ; et bien leur en prend ! La layette se composa de même des dons de quelques amies