une petite fille, fut trouvée à la porte de l’église de Saint-Anatolle, au sortir de la première messe. Tous les soupçons se portèrent d’abord sur Magui ; et les magistrats de la ville, ainsi que les ecclésiastiques, l’interrogèrent sévèrement. Mais elle répondit si naïvement à leurs questions, sa réputation de franchise était si bien établie, elle avait d’ailleurs si peu caché ses démarches depuis quelque temps, que son innocence resta généralement démontrée ; et, à l’exception de quelques femmes qui conservèrent des préventions parce que, d’après leur opinion, Magui était la seule dans le pays capable d’une telle faiblesse, il fut à peu près reconnu qu’elle n’était pas la mère de l’enfant, dont la naissance demeura un mystère. En attendant qu’il s’éclaircit, personne ne se souciait beaucoup de se charger de la malheureuse petite créature.
« Je la prendrai si l’on veut, moi, dit Ma-